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  1. #21
    GODFATHER Avatar von Mawal
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    Original von Herr Benedikt
    Hmm, Baudelaire liest sich ja wirklich ganz angenehm

    Gibt es da Gedichtsammlungen, die besonders zu empfehlen sind (wenn möglich Taschenbücher)?

    von Baudelaire, fleurs du mal gibt es zweisprachige Taschenbuchausgabe


    Frank


    natürlich ist Houellbecq frustriert...und drückt damit das Lebensgefühl einer spezifischen Schicht und Generation aus....
    Martin

    Everything!

  2. #22
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    Mawal: Meinst du diese zweisprachige Ausgabe?

    Charles Baudelaire - Fleurs du Mal bei Amazon

    Die Rezendenten klingen nicht so begeistert, was die deutsche Übersetzung angeht

  3. #23
    Double-Red Avatar von OrangeHand
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    Original von Mawal
    natürlich ist Houellbecq frustriert...und drückt damit das Lebensgefühl einer spezifischen Schicht und Generation aus....
    ... und da es nicht mein Lebensgefühl ist langweilt er mich.


    Weiter mit Baudelaire

    Aus "Je n'ai pas pour maîtresse une lionne illustre"

    Elle n'a que vingt ans ; - la gorge déjà basse
    Pend de chaque côté comme une calebasse,
    Et pourtant, me traînant chaque nuit sur son corps,
    Ainsi qu'un nouveau-né, je la tette et la mords,

    Et bien qu'elle n'ait pas souvent même une obole
    Pour se frotter la chair et pour s'oindre l'épaule,
    Je la lèche en silence avec plus de ferveur
    Que Madeleine en feu les deux pieds du Sauveur.
    Superlative Grüße, Frank

    "Cool sh*t ain't cheap, and cheap sh*t ain't cool."

  4. #24
    Junger Moderator zum Mitreisen gesucht Avatar von buchfuchs1
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    Und Rimbaud.

    Comme je descendais des Fleuves impassibles,
    Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
    Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles
    Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

    J'étais insoucieux de tous les équipages,
    Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
    Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages
    Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

    Dans les clapotements furieux des marées
    Moi l'autre hiver plus sourd que les cerveaux d'enfants,
    Je courus ! Et les Péninsules démarrées
    N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

    La tempête a béni mes éveils maritimes.
    Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
    Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
    Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !

    Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sures,
    L'eau verte pénétra ma coque de sapin
    Et des taches de vins bleus et des vomissures
    Me lava, dispersant gouvernail et grappin

    Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
    De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
    Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
    Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

    Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
    Et rythmes lents sous les rutilements du jour,
    Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
    Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

    Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
    Et les ressacs et les courants : Je sais le soir,
    L'aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
    Et j'ai vu quelque fois ce que l'homme a cru voir !

    J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
    Illuminant de longs figements violets,
    Pareils à des acteurs de drames très-antiques
    Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

    J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
    Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
    La circulation des sèves inouïes,
    Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

    J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
    Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
    Sans songer que les pieds lumineux des Maries
    Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

    J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
    Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
    D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
    Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

    J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
    Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
    Des écroulement d'eau au milieu des bonaces,
    Et les lointains vers les gouffres cataractant !

    Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
    Échouages hideux au fond des golfes bruns
    Où les serpents géants dévorés de punaises
    Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

    J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
    Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
    - Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
    Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

    Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
    La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
    Montait vers moi ses fleurs d'ombres aux ventouses jaunes
    Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

    Presque île, balottant sur mes bords les querelles
    Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds
    Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
    Des noyés descendaient dormir, à reculons !

    Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
    Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
    Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
    N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;

    Libre, fumant, monté de brumes violettes,
    Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
    Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
    Des lichens de soleil et des morves d'azur,

    Qui courais, taché de lunules électriques,
    Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
    Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
    Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

    Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
    Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
    Fileur éternel des immobilités bleues,
    Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

    J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
    Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
    - Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors et t'exiles,
    Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ? -

    Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
    Toute lune est atroce et tout soleil amer :
    L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
    Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

    Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
    Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
    Un enfant accroupi plein de tristesses, lâche
    Un bateau frêle comme un papillon de mai.

    Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
    Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
    Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
    Ni nager sous les yeux horribles des pontons.
    Dirk



  5. #25
    Double-Red Avatar von OrangeHand
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    Original von buchfuchs1
    Und Rimbaud.
    ... confiture exquise aux bons poètes... stimmt

    Da ist aber kein "Sex" drin.
    Superlative Grüße, Frank

    "Cool sh*t ain't cheap, and cheap sh*t ain't cool."

  6. #26
    Junger Moderator zum Mitreisen gesucht Avatar von buchfuchs1
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    Dirk



  7. #27
    preppyking
    Gast
    die genannten Bücher (Voltaire, Rimbaud, Sartre) sind gut, bringen dir in Sachen Wortschatz nix für das heutige, tägliche Gelaber, die Franzosen kennen die Wörter oft gar nicht. was bringt mir Flauberts Suche nach dem "mot juste" oder Prousts "Recherche" im Alltag ?

    Kauf die ne frz. Tageszeitung und studiere die mit Wörterbuch (am besten le monde diplomatique), lies evtl davor ne deutsche Zeitung, dann kennst du die Inhalte und der Wiedererkennungseffekt ist größer

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