Mawal: Meinst du diese zweisprachige Ausgabe?
Charles Baudelaire - Fleurs du Mal bei Amazon
Die Rezendenten klingen nicht so begeistert, was die deutsche Übersetzung angeht![]()
Ergebnis 21 bis 27 von 27
Thema: Französische Literatur
-
20.01.2008, 19:15 #21Original von Herr Benedikt
Hmm, Baudelaire liest sich ja wirklich ganz angenehm
Gibt es da Gedichtsammlungen, die besonders zu empfehlen sind (wenn möglich Taschenbücher)?
von Baudelaire, fleurs du mal gibt es zweisprachige Taschenbuchausgabe
Frank
natürlich ist Houellbecq frustriert...und drückt damit das Lebensgefühl einer spezifischen Schicht und Generation aus....Martin
Everything!
-
20.01.2008, 19:23 #22
- Registriert seit
- 03.01.2008
- Beiträge
- 68
Themenstarter
-
20.01.2008, 19:31 #23Original von Mawal
natürlich ist Houellbecq frustriert...und drückt damit das Lebensgefühl einer spezifischen Schicht und Generation aus....
Weiter mit Baudelaire
Aus "Je n'ai pas pour maîtresse une lionne illustre"
Elle n'a que vingt ans ; - la gorge déjà basse
Pend de chaque côté comme une calebasse,
Et pourtant, me traînant chaque nuit sur son corps,
Ainsi qu'un nouveau-né, je la tette et la mords,
Et bien qu'elle n'ait pas souvent même une obole
Pour se frotter la chair et pour s'oindre l'épaule,
Je la lèche en silence avec plus de ferveur
Que Madeleine en feu les deux pieds du Sauveur.Superlative Grüße, Frank
"Cool sh*t ain't cheap, and cheap sh*t ain't cool."
-
20.01.2008, 20:12 #24
- Registriert seit
- 02.09.2007
- Ort
- Fox Club TFS/HH
- Beiträge
- 31.704
Und Rimbaud.
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées
Moi l'autre hiver plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !
Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sures,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : Je sais le soir,
L'aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelque fois ce que l'homme a cru voir !
J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très-antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulement d'eau au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !
Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés de punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.
Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombres aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...
Presque île, balottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur,
Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;
Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !
J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ? -
Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !
Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesses, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.Dirk
-
21.01.2008, 08:34 #25Original von buchfuchs1
Und Rimbaud.
Da ist aber kein "Sex" drin.Superlative Grüße, Frank
"Cool sh*t ain't cheap, and cheap sh*t ain't cool."
-
21.01.2008, 08:56 #26
- Registriert seit
- 02.09.2007
- Ort
- Fox Club TFS/HH
- Beiträge
- 31.704
Dirk
-
21.01.2008, 11:12 #27preppykingGast
die genannten Bücher (Voltaire, Rimbaud, Sartre) sind gut, bringen dir in Sachen Wortschatz nix für das heutige, tägliche Gelaber, die Franzosen kennen die Wörter oft gar nicht. was bringt mir Flauberts Suche nach dem "mot juste" oder Prousts "Recherche" im Alltag
?
Kauf die ne frz. Tageszeitung und studiere die mit Wörterbuch (am besten le monde diplomatique), lies evtl davor ne deutsche Zeitung, dann kennst du die Inhalte und der Wiedererkennungseffekt ist größer
Ähnliche Themen
-
Literatur Ex I
Von blechstone im Forum Rolex - Haupt-ForumAntworten: 14Letzter Beitrag: 05.11.2009, 21:19 -
ich steh auf französische Kleinwagen...
Von ehemaliges mitglied im Forum Off TopicAntworten: 16Letzter Beitrag: 24.10.2008, 15:36 -
Schweizer Präzision meets französische Handwerkskunst
Von Insoman im Forum Off TopicAntworten: 24Letzter Beitrag: 29.03.2007, 13:51
Lesezeichen